Vignogoul, l’abbaye méconnueUne histoire mouvementée
La première mention de ce lieu, comme siège d'une communauté de religieuses, date de 1150, sous la dénomination de Notre-Dame de Bon Lieu. A l'origine, le monastère est placé sous la juridiction de l'évêque de Maguelone, avec une règle bénédictine.
Vignogoul passe sous l'obédience de l'ordre cistercien en 1178. Elle dépend alors de l'Abbaye de Valmagne située à une trentaine de kilomètres. L'abbaye restera cistercienne jusqu'en 1791.
Jusqu’au XIIIe siècle, l’abbaye prend de l’importance, grâce à une politique de rassemblement des terres. On construit des moulins, des canaux d’irrigation…
Le XIVe et le début du XVe siècle conjuguent divers fléaux : Peste noire, guerre de Cent Ans, ravages des grandes compagnies et enfin la famine. S'ensuivent appauvrissement, récoltes gâchées, vols, pillages et destructions. Les religieuses sont obligées de fuir.
Malgré un sursaut remarquable, en 1790, les religieuses ne sont plus que quatre. L’abbaye et ses nombreuses dépendances sont vendues à la Révolution. Vignogoul est alors tour à tour devenue un centre d’exploitation agricole, un orphelinat... Que de changements.